Karine Chemla (SPHERE, CNRS, Université Paris Cité)

Karine Chemla (SPHERE, CNRS, Université Paris Cité)

Différentes facettes du travail sur les opérations en Chine, Ier siècle—XIIIe siècle

Quand

16 mai 2025    
11h00 - 12h00

Salle du Conseil, Espace Turing
45 rue des Saints-Pères, Paris, 75006

Type d’évènement

On retient souvent des ouvrages mathématiques chinois du XIIIe siècle deux « contributions » majeures. L’une est apparentée à ce qu’on appelle couramment aujourd’hui le « théorème des restes chinois ». Elle prend en fait la forme d’un algorithme, décrit dans l’ouvrage de Qin Jiushao 秦九韶 intitulé Écrits mathématiques en neuf chapitres (Shushu Jiuzhang 數書九章, 1247). La seconde contribution consiste à avoir utilisé l’algèbre polynomiale pour établir des équations algébriques résolvant des problèmes mathématiques, et l’ouvrage de Li Ye 李冶 intitulé Mesures du cercle sur le miroir de la mer (Ceyuan haijing 測圓海鏡, 1248) en offre le témoignage connu le plus ancien. Dans l’un et dans l’autre cas, les deux auteurs font usage de la même expression technique : « on prend la source/l’origine céleste, un, comme… li tian yuan yi wei立天元一為…. ». Les historiens ont jusqu’ici proposé une interprétation moderne de cette expression dans chacun des contextes et ils en ont tiré la conclusion que la même expression avait, selon les cas, des significations techniques différentes. Mon exposé propose une approche différente qui permet d’offrir de cette expression une interprétation unique.

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